Récit d'un nouveau Embruman au TVT

"Le reveil sonne, 02h30. On y est! Petit dej, derniers préparatifs et c'est parti pour le village d'Embrun. Entrée dans le parc à vélo à 04h30 et je rentre dans ma bulle. Je vérifie le vélo, prépare mes affaires pour les 3 disciplines et c'est parti...pour attendre. Ca caille (08°), c'est humide (le lac à coté) du coup, je mets la combi pour pas avoir froid.
06h00 : les fauves sont lachés : 1200 nageurs qui partent dans la nuit noire, il faut le vivre une fois (au moins) dans sa vie, ca prend les tripes. Après un premier 800m en crawl polo pour essayer de voir où on va (...mais on voit rien...), je réussis à prendre mon rythme et faire une natation correcte pour mon niveau. Je sors frais et me dirige vers la T1 où je vais le temps calamiteux de 11': 1ere erreur - vouloir me changer dans la tente prévue à cet effet à l'autre bout du parc. j'ai perdu un temps fou. Bref, départ vélo puis un vélo en dedans en prévision du marathon vers lequel j'avais plein d'incertitude : ma tendinite allait-t-elle me contraindre à l'abandon, les jambes allaient-elles suivre avec aucun footing depuis mi-juin. C'est dans cette etat d'esprit que je parcours les 188 km à vélo, heureux d'avoir reconnu le parcours en juillet pour en connaitre tous les pièges. Seul hic : le tendon commence à faire mal dans l'izoard, et m'empeche de me mettre en roue libre sur le retour.
Arrivée à la T2, encore 11'!!! Je me suis changé sur ma chaise, comme tous les autres, mais j'ai fait appel au kiné pour mettre du froid et masser mon tendon. Je pars à pied, teste mon tendon, et là, ca chauffe mais ca passe!! YES! Y'a plus qu'à gerer la douleur sans l'aggraver et ca ira au bout. Les deux premiers tours de 14 km se passent bien, il fait très chaud, ce qui m'impose des pauses à tous les ravitos pour m'hydrater. Troisième tour : je rentre dans le dur, plus rien ne passe aux ravitos, mais bon, y'a pire : c'est un carnage sur le bord de la route, y'a des mecs partout parterre, conscient ou pas, des pompiers , des évacuations... je me dis: faut pas que le prochain soit moi. Du coup, je me force à boire de la St Yorre et ca tient. Enfin, voilà la ligne, la médaille, le tee-shirt... et c'est fini... d'un coup...tout s'arrete!

Ce que je retiens : Super aventure humaine: les gens sur le bords des routes, les bénévoles; on est réellement porté jusqu'à la ligne d'arrivée! Sans oublier bien sur la famille et les amis qui sont sur le parcours. C'est vraiment un jour de fete et de partage!
Gros bémol : on ne peut pas partager l'arrivée avec la famille. Des barrières les bloquent à 20metres, et une fois la ligne passée, vous etes dirigés vers le parc où vous vous retrouvez seul avec votre médaille et votre vélo. Du coup, j'ai pris mes affaires et je suis parti afin de les rejoindre sur le parking. C'est dommage...
Sur ma perf, le contrat est rempli. Je finis "propre" et j'ai savouré. Très content d'avoir pu finir avec mon tendon qui m'a joué des tours depuis juin et le manque complet d'entrainement en course à pied depuis 2 mois.

Et maintenant :les émotions procurées faisant oublier les sacrifices à l'entrainement et les douleurs le jour de la course, je pense (à ce jour) y repartir l'année prochaine afin de me tester à 100% de mes capacités et améliorer mont temps final.
En fait, ce truc de malade, c'est addictif, faut pas commencer!!!"

La bise aux membres du club.

A plus Steph.